Approfondimenti
LA LETTRE SOUS LE MANTEAU
A: “Quatre Chants pour franchir le seuil” GRISEY, Melody LOULEDJIAN, Ensemble Contrechamps
https://www.youtube.com/watch?v=iKalxaRslPM
Christian Guez era di Marsiglia, conoscevo persone che l’avevano conosciuto, era convinto di essere se stesso e sua sorella contemporaneamente, scriveva poesie molto belle, in doppi alessandrini, venivano versi chilometrici che però pare lui riuscisse a recitare senza fatica; doveva essere un buon lettore Grisey, non è scontato arrivare a un poeta del genere
P: ascoltavo i megaliti, Gérard Grisey – Mégalithes (for 15 brass intruments) (1969)
https://www.youtube.com/watch?v=SGpmK3s0PiQ
A: Je n’ai plus connaissance sinon du seul silence qui là-bas m’a reconnu
J’aurais vécu en est le nom car je sais les noms de cette nuit qui est l’épair
Du ciel ici quand je te parle de guérir comme l’on meurt dans la mort de l’autre
Qui était l’étendue, le nom même des choses que l’on n’a pas connues
Or vois les salles d’ombre, le gréement disparu, le guet des parélies perdues,
Ô maitresse d’armes, je te dirai le cœur et le doute du cœur, d’autres preuves,
L’ancienneté du cœur, le miroir sur la table, le vin servi pour ce temps mort,
Et la grève de laves qui portera ton nom, ce qui est là, hasards, chimères,
Pour la mort que nous sommes à ce miroir, et l’orbe blanche où tu m’attends très blanche
Sous la lampe de fièvre parmi les autres qui te nient alors que tu n’es pas,
Or vois la courbure que le rêve anime dans le gel et le bleu des ogives
Et tout ce tremblement de l’âge qui nous guette, que je dois à ce qui sera
Puisque l’ailleurs n’est plus que l’immobile, l’attente de ce qui est, cette mise,
La forêt de jadis, de jamais plus, la manne de lèvres qui ont murmuré :
Est-ce ici que le rêve s’achève ? Que s’altèrent les îles de nos deux corps ?
Christian Gabriel/le Guez Ricord, Le Cantique qui est à Gabriel/le [1968-1988], Le bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue, 2005, page 42. Édition établie par Bernar Mialet.
Le Cantique qui est à Gabriel/le
NOTICE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE
Né à Marseille le 9 janvier 1948, Christian Gabriel/le Guez Ricord reçoit le prix Paul Valéry à l’âge de seize ans. Il publie ses premiers textes, dessine et peint, puis, en 1973, devient pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome ; son séjour s’achève par une hospitalisation pour des troubles psychiques dont il souffrira de façon croissante.
Lié à Yves Bonnefoy, Michel Deguy, Pierre Oster, Dominique Sorrente, André Ughetto…, Christian Gabriel/le Guez Ricord a notamment publié La Monnaie des morts (Fata Morgana, Montpellier, 1979), Maison-Dieu I, L’Ave [Le Cantique qui est à Gabriel/le, I/VI](Granit, Paris, 1982), L’Annoncée (Spectres familiers, Le Revest-les-Eaux, 1983).
Le 7 juin 1988, Christian Gabriel/le Guez Ricord est retrouvé mort dans son appartement marseillais, des suites d’une surdose médicamenteuse.
Ti ho mandato La lettre sous le manteau
P: Grazie, dove l’hai trovato?
A: Sull’Amazon francese, com’è?
P: Mi piace
A: Lo traduciamo insieme?
A: Era proprio fissato
P:
La lettera sotto il tabarro
All’Arcangelessa Remiel/le, la sola
che mi abbia creduto, questo libretto che sarà l’oriente
della mia morte, tra i tempi, con la
passione di colui che avrà tentato Dio
fino a fare un rogo dell’impossibilità stessa.
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